jeudi 16 novembre 2017

Résultats de la campagne de diagnostics dans les écoles

Le CVF se réjouissait en 2010 du lancement d’une campagne nationale de diagnostics dans les lieux recevant des enfants, ayant étés construits sur ou à proximité de sites potentiellement pollués.  Nous savions que l’affaire Kodak-Vincennes était à l’origine de cette campagne de grande envergure et avions eu l’occasion de discuter de cette action dans le cadre de l’élaboration du Plan Regional Santé-Environnement 2. Un long travail de croisement des cartes situant les établissements recevant des enfants avec la base de données BASIAS recensant les sites industriels potentiellement polluant a été effectué pour déterminer les lieux devant être investigués. Nous avions toutefois souligné lors du PRSE 2 que la base de données BASIAS était partiellement lacunaire.http://www.georisques.gouv.fr/dossiers/inventaire-historique-des-sites-industriels-et-activites-de-service-basias#/

En Ile de France, la campagne de diagnostics avait débuté par les établissements situés en grande couronne. Lorsque cette première campagne fût achevée, les résultats furent publiés et chaque personne intéressée a pu lire les résultats de ces diagnostics. Les établissements ayant été classés en catégorie A, B ou C :

A : Les sols des écoles ne posent pas de problème
B : les aménagements et les usages actuels permettent de protéger les personnes des expositions aux pollutions, qu'elles soient potentielles ou avérées. Des modalités de gestion de l'information doivent cependant être mises en place pour expliquer ce qui doit être fait si les aménagements ou les usages de lieux venaient à être modifiées.
C : les diagnostics ont montré la présence de pollutions qui nécessitent la mise en œuvre de mesures techniques de gestion, voire la mise en œuvre de mesures sanitaires.

A l’issue de la première campagne, 76 % des établissements étaient classés en catégorie A, 23 % en catégorie B, et  1% soit 4 établissements en catégorie C


Dans le même temps démarrait la seconde vague de diagnostics. Pendant l’élaboration du PRSE 3, auquel nous avons également participé, la question a été mise de côté, les diagnostics étant en cours. En revanche, pour cette seconde vague, nous ne trouvions plus aucune communication sur le sujet et les liens vers d’éventuelles  informations sur les résultats aboutissaient systématiquement vers ce genre de page : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/404


L’association Robin des Bois a réussi, après avoir dû saisir la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA),  à obtenir les résultats de la seconde vague de diagnostics en Ile de France et les publie ce jour sur son site  :  http://www.robindesbois.org/votre-ecole-est-elle-toxique-suite/#idf
  
Sur 123 établissements  diagnostiqués, 71 sont classés en catégorie B, et 5 établissements en catégorie C. Dans Paris intra-muros, 40 crèches ont été diagnostiquées dont 21 classées B, et 9 classées C. Nous ignorons si les écoles ont été diagnostiquées.

Depuis le début de la semaine, malheureusement, la ville de Vincennes fait de nouveau parler de ses écoles avec la découverte d’une pollution aux solvants chlorés au collège Saint-Exupéry ainsi qu’à la crèche Liberté, mitoyenne au collège. Pollution justifiant la fermeture des établissements le temps nécessaire à la dépollution de ces tristes reliquats industriels.  Il apparait que ces établissements n’aient pas été diagnostiqués dans le cadre de cette campagne. En effet,  l’usine ayant probablement pollué ces sols n’a jamais été répertoriée sur le site BASIAS


S’agissant de la pollution Kodak-Vincennes, le Préfet ayant décidé l’arrêt de la surveillance, nous avons décidé, à raison de notre vigilance, lors des fortes précipitations et crues du printemps 2016, de faire procéder à un relevé de hauteur de la nappe phréatique impactée par la pollution, par un laboratoire agréé.  Nous avons ainsi pu constater une remontée de la nappe à un niveau qu’elle avait aux alentours de l’année 2003 (mais moindre que dans les années problématiques).  Depuis, nous avons pu obtenir de la Mairie que soit intégrée à l’Agenda 21 de notre ville, une action de surveillance de cette nappe phréatique.

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