jeudi 15 décembre 2011

Information par le CVF sur la campagne de mesures de Radio-fréquences à Vincennes.

Le Comité Local de Concertation sur les Radio-Fréquences a été mis en place par la Ville de Vincennes en mai 2011 faisant suite à l'adoption de l'Agenda 21. Il réunit la Municipalité, les Opérateurs de Téléphonie Mobile, et les Associations Vincennoises Collectif Vigilance Franklin et Priartem Vincennes.

Lors de la première réunion de ce Comité en mai dernier, nous nous sommes accordés sur la nécessité de faire un état des lieux de l’existant en terme de radio-fréquences sur Vincennes puisque les opérateurs souhaitent s'implanter encore plus sur notre ville. Le CVF a longuement travaillé à l’identification de points de mesure représentatifs.

Nous tenons tout particulièrement à remercier les Vincennois qui nous ont ouvert leur porte pendant cette phase préalable, car ceci nous a permis de faire des estimations plus précises des expositions aux champs électromagnétiques d’une part, mais aussi d’autre part, d’avoir, de visu, une meilleure appréhension des stations de base existantes, notamment en les voyant depuis des appartements situés en étage élevé.

Parmi les points retenus en concertation pour réaliser des mesures plus précises par un laboratoire agréé spécialisé, nous avons un échantillonnage de lieux de vie : domiciles, écoles, bureaux, terrasses privatives, rue.

Carte des zones, ou points ponctuels mesurés par les laboratoires :



Cette campagne de mesure a permis de mettre en exergue des points atypiques sur Vincennes. Un point atypique étant un endroit qui est exposé à un niveau de champ de radio-fréquences significativement plus élevé qu’ailleurs.

Lors de la réunion du Comité Local de Concertation du 14 décembre 2011, nous avons acté la nécessité de faire baisser les expositions sur ces points. Les opérateurs concernés vont nous présenter prochainement les mesures qu’ils se proposent de prendre pour remédier à ces champs significativement élevés.

A ce sujet, le projet d’implantation d'antennes présenté par l'opérateur Free, Square Daumesnil, est temporairement suspendu, le temps que l’implantation déjà présente sur ce site ait reçu les mesures correctives nécessaires. De plus, le projet présenté par Free dont les antennes rayonneraient dans les mêmes directions que celles existantes à ce jour et déjà problématiques, nous estimons donc que ce projet n'est pas acceptable en l’état. Nous précisons que les riverains du Square Daumesnil se sont mobilisés contre ce projet de nouvelle implantation.

Focus sur les installations de téléphonie mobile nécessitant des correctifs :
(Cliquer sur les images pour les agrandir)

Quartier des Vignerons :

Square Daumesnil :

Le CFV souligne la difficulté du déploiement des stations de téléphonie de par l’architecture Vincennoise. En effet, notre ville est dense (deuxième ville la plus dense de France) et son urbanisme (immeubles homogènes de 6 étages pour la plupart ) ne présente que peu de points très hauts par rapport aux bâtiments alentours. Les opérateurs ne contestent pas cet état de fait. Actuellement, les opérateurs souhaitent se déployer d’avantage sur Vincennes, cela nous semble devoir entraîner la nécessité d’une réflexion fine sur les points possiblement exploitables pour les opérateurs, mais également une réflexion sur les seuils d’exposition acceptable dans les lieux de vie, afin de ne pas recréer de nouveaux points atypiques.

Pour l’heure, les opérateurs qui souhaitent mieux couvrir notre commune, vont travailler à la remédiation des points atypiques sur Vincennes, mais opposent un refus de principe sur le moindre seuil d’exposition.

Le CVF va poursuivre ses investigations autour des implantations de téléphonie mobile sur Vincennes.

Prochaine réunion du Comité Local de Concertation en février 2012...


Récapitulatif des résultats de la campagne de mesures effectuée en novembre et décembre 2011 (les résultats présentés sont les champs éléctriques totaux exprimés en Volt par mètre ) :



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Mise à jour au 19 janvier 2012 : L'opérateur Free, ne s'implantera pas Square Daumesnil.

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Eléments de repères :

Selon l'ANFR (Agence Nationale des Fréquences) sur la période 2004-2007, pour une antenne GSM900, le niveau moyen d'exposition est de 0,7 V/m
Pour la periode 2006-2008, 80% des niveaux mesurés sont inferieurs à 2 V/m
http://www.afom.fr/sites/default/files/FICHE3-verso.pdf


Valeurs limites réglementaires applicables en France :
- GSM 900 : 41 V/m
- GSM1800 : 58 V/m
- UMTS (3G) : 61 V/m
D'autres pays en Europe appliquent des valeurs limites plus basses (ex : Suisse, Italie, Autriche, Pologne, Belgique, Grèce, Bulgarie)

La Directive CEM (Compatibilité électromagnétique-CEI-61000-4-3 pour les appareils standards) qui réglemente les niveaux d'immunité des appareils électroniques aux champs électromagnétiques, fixe à 3 V/m le niveau de champ électromagnétique que doivent pouvoir supporter ces appareils sans que leur fonctionnement ne soit perturbé de manière inacceptable.
Un niveau d'immunité supérieur est requis pour les appareils électro-médicaux de maintien de vie.

Plus d'informations sur les implantations de téléphonie mobile et mesures : http://www.cartoradio.fr/netenmap.php?cmd=zoomfull

mardi 29 novembre 2011

Surveillance Kodak-Vincennes

Le Collectif Vigilance Franklin a pris connaissance du rapport d’analyse pour l’année 2011 réalisée dans le cadre de la surveillance triennale de l’ancien site Kodak prenant fin le mois prochain. Nous restons pour l’heure, dans l’attente du rapport relatif aux trois années de surveillance qui viennent de s’écouler.

Toutefois, d'ores et déjà, et sur la base des résultats intermédiaires pour chacune de ces années, relevant des concentrations conséquentes en polluants dans la nappe phréatique, il nous apparaît absolument nécessaire de reconduire cette surveillance triennale qui était déjà, significativement allégée.

D’autre part, alors même qu’une campagne de diagnostics des établissements recevant des enfants, construits sur ou à proximité d’un sol potentiellement pollué est en cours en Ile-de-France ( pas encore réalisée pour la petite couronne ; cf article du 22 juin 2010 dans ce blog) nous apprenons la ré-affectation d'un local d'habitation en une crèche inter-entreprises à quelques mètres du site.

Pour rappel, une circulaire du 8 février 2007, dont l’objectif premier est lorsque, en zone urbaine, il n’est pas possible de construire en un autre lieu, de couper définitivement, par des mesures appropriées de gestion, toute exposition des jeunes populations aux pollutions des sols, quand bien même il serait démontré par une évaluation quantitative des risques sanitaires l’acceptabilité des risques sanitaires résiduels. Nous ne doutons pas que des mesures appropriées auront été prises préalablement à la ré-affectation de ce bâtiment en lieu d’accueil de population sensible ?

Texte de la circulaire : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Circulaire_Ets_sensibles_08_02_07.pdf

A venir les commentaires plus détaillés du CVF sur les rapports de surveillance.

mercredi 28 septembre 2011

Vers la fin du Bisphenol A ?



Depuis son lancement il y a 3 ans, le Réseau Environnement-Santé tirait le signal d'alarme sur le changement de paradigme nécessaire s'agissant de l‘approche dans l’évaluation de la toxicité des perturbateurs endocriniens, et notamment du Bisphenol A.

Hier, mardi 27 septembre 2011, l'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a rendu public deux rapports sur le Bisphenol A (BPA) dont il ressort qu'outre son usage dans de nombreux plastiques, le BPA entraîne des effets sanitaires avérés chez l'animal et suspectés chez l'homme, même à très faible dose et ceci plus particulièrement lors de certaines périodes de la vie correspondant à des périodes de susceptibilité aux effets du Bisphénol A.

L'objectif qualifié de prioritaire par l'Anses, est de "réduire les expositions au Bisphénol A des populations les plus sensibles, c'est-à-dire les femmes enceintes ou allaitantes, les nourrissons ainsi que les enfants en bas âge".

La voie principale d'exposition des populations passe par certains plastiques en contact avec les denrées alimentaires (certains plastiques alimentaires, revêtement intérieur de canettes, boites de conserve,...). Il s'agit donc de supprimer le BPA des matériaux qui en font usage(prioritairement pour les produits usités par les populations les plus sensibles au BPA : matériaux au contact des denrées alimentaires, jouets, articles de puériculture notamment) en recourant éventuellement à des substances de substitution ayant apportées la preuve de leur innocuité.

A côté de cet objectif de réduction des expositions, l'Anses a réitéré sa recommandation de 2010 d'une indication claire pour le public de la présence de BPA par un étiquetage systématique des ustensiles ménagers en contact avec les aliments.

Reste à présent à attendre que ces recommandations soient suivies d'effet...

Mise à jour au 12 octobre 2011 : Interview d'André Cicolella, porte-parole du RES sur le bisphenol A :






L'Assemblée Nationale a adopté ce jour, 12 octobre 2011, une proposition de loi visant à "la suspension de la fabrication, de l'importation, de l'exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A" prévue, si elle est entérinée en l'état par le Senat, pour entrer en vigueur au 1er janvier 2014, et dès 2013 pour les contenants alimentaires destinés spécifiquement aux enfants de moins de 3 ans.

vendredi 1 juillet 2011

L'étude nationale de surveillance des expositions alimentaires aux substances chimiques.


Le CVF s’est rendu le mercredi 29 juin, à l’invitation de l’Anses pour la restitution des travaux de l’étude nationale de surveillance des expositions alimentaires aux substances chimiques menée de 2006 à 2010 (1)

Environ 20 000 produits alimentaires ont été achetés, préparés, et analysés pour y rechercher la présence de 445 substances ( dont 283 substances actives liées aux pesticides, des métaux lourds, des contaminants issus des activités humaines, phyto-estrogènes, quelques additifs, mais également 12 mineraux…)


Les résultats de cette vaste étude montrent que certains efforts réalisés notamment par des restrictions ou interdictions réglementaires commencent à porter leurs fruits, puisqu’on note des évolutions positives par rapport à une étude précédente (EAT1, 2001-2005), pour des substances comme le plomb, les PCB ou les dioxines. Toutefois, on les retrouve encore dans un certain nombre d‘aliments ce qui laisse à penser que les efforts sont à poursuivre, puisque le risque ne peut toujours pas être écarté à ce jour les concernant. De plus, il est à souligner une hausse des expositions, par rapport à l’Etude d’Alimentation Totale précédente, pour certaines substances comme le cadmium, l’aluminium, le chrome, et certaines mycotoxines comme le déoxynivalénol.

De plus, s’agissant de 12 substances, il existe un risque de dépassement des valeurs toxiques de référence. C’est le cas de certains composés inorganiques (cadmium, arsenic inorganique, aluminium, méthylmercure), des sulfites (additif présent notamment dans le vin), d’une mycotoxine (deoxynivalénol, et ses dérivés), de l’acrylamide (composé néoformé lors de la cuisson) et d’un pesticide (diméthoate). Cela reste également le cas pour le plomb et les PCB, malgré la baisse constatée par rapport à l’étude d’alimentation totale précédente.

Parmi les sources d’exposition à ces substances, on retrouve, soit des aliments pouvant contribuer fortement à l’exposition, soit des aliments peu contaminés mais très consommés.

Exemples :
- Les céréales et les produits qui en sont issus (cadmium, plomb, aluminium, DON et dérivés), le café (cuivre, arsenic inorganique et acrylamide) et, dans une moindre mesure, le lait chez les enfants (plomb, zinc).
- Si on retrouve de l’arsenic pour l’essentiel dans les mollusques, crustacés ou poissons, l’aliment contribuant majoritairement à l’exposition est l’eau !
- Le diméthoate, substance pesticide, n’a été retrouvé dans aucun des échantillons analysés à 99,75%, et pour autant, présente un risque de dépassement de valeur toxique de référence pour les gros consommateurs de cerises.

Parmi les aliments forts contributeurs d’exposition à certains polluants, on note les poissons gras contaminés en dioxines et PCB, ou le thon, contaminé en Méthylmercure. L’Anses avait déjà émis des recommandations quant à la consommation des poissons gras, notamment pour les femmes enceintes ou en age de procréer qui demeurent actuelles(2)

Il apparaît donc, au vu de cette étude, que nos assiettes restent loin d’être parfaites. Ceci est d’autant plus vrai que cette photographie de notre alimentation n’a pas pris en compte les perturbateurs endocriniens comme le bisphenol A par exemple, ni n’éclaire sur l’effet cocktail que ces multiples substances une fois ingérées sont éventuellement susceptibles d’engendrer.

S’agissant des substances apparues comme présentant un risque de dépassement des valeurs toxicologiques de référence, cela doit passer par des mesures de gestion, au niveau réglementaire d’une part, ainsi que par des actions au niveau des différentes filières d’autre part.

Dans cette attente, il nous reste, à nous consommateurs, de veiller à varier et diversifier notre alimentation.


(1)http://www.anses.fr/PMEC007901.htm
(2)http://www.anses.fr/PNCC01.htm

jeudi 19 mai 2011

Radiofréquences et téléphonie mobile



Le Collectif Vigilance Franklin a récemment intégré le Comité Local de Concertation sur les Radiofréquences mis en place pour et par la Ville de Vincennes, d'une part, et le Comité de Dialogue Radiofréquences-Santé, mis en place par l’Anses, d'autre part.

Au sein de ces instances, et selon leur champ respectif, nous tâcherons de représenter au mieux vos intérêts et porterons vos interrogations autour des questions radiofréquences, wifi, téléphonie mobile, implantation d’antennes-relais, état des connaissances-santé, etc...

Aussi, n’hésitez pas à nous faire part de vos questions à ce sujet afin que nous puissions les relayer. Un certain nombre d’entre vous s’en sont déjà ouvert au CVF, notamment des personnes concernées par l’implantation de relais de téléphonie à proximité de leur logement et s’interrogeant sur les niveaux d’expositions auxquels ils sont soumis.

Carte des implantations existantes : http://www.cartoradio.fr/netenmap.php?cmd=zoomfull

Faites nous part de vos questions et commentaires à l'adresse mail suivante : cvfcontact@gmail.com


.....


Mise à jour au 1er juin 2011 :


Le CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer) qui fait partie de l'OMS vient de classer les champs éléctromagnetiques de radiofréquences, 2B, c'est à dire cancérogène possible.


Lire l'article :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/06/01/pour-l-oms-le-telephone-portable-peut-etre-cancerogene_1530329_3244.html

vendredi 25 mars 2011

L'accès aux données complètes

En cette période d'actualité autour de la centrale nucléaire de Fukushima et de l'étendue de l'impact de cette catastrophe, le CVF, attaché à l'accessibilité des données complètes, soutient la Criirad dans ses demandes pour obtenir l'intégralité des données relatives à la contamination.

Communiqué de la Criirad du 23 mars 2011 "Colère et indignation volet 1" : http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon/11_03_23_Volet1der.pdf

Communiqué de la Criirad du 25 mars 2011 " Colère et indignation volet 2" : http://94.23.16.204/criirad_telechargement_pdf/11_03_25_doe_ctbto.pdf

Pétition lancée par la Criirad : http://www.mesopinions.com/CRIIRAD---NUCLEAIRE-Transparence-sur-la-radioactivite-de-l-air-pour-la-protection-des-citoyens-petition-petitions-e2e2c28ecea30184d43cf9ae26dd3de8.html

Site de la Criirad : http://www.criirad.org/

lundi 21 mars 2011

Mise à jour aspartame, mars 2011

L’Anses (Agence Nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), suite à l’examen des 2 études précédemment présentées, estime qu’il n’y a pas lieu de réévaluer l’aspartame sur le plan toxicologique. Toutefois, nous notons qu' elle a annoncé le 15 mars dernier que « ces questions s’inscrivent dans le cadre d’interrogations récurrentes relatives à l’intérêt des usages ainsi que de la caractérisation des bénéfices et des risques nutritionnels des édulcorants autorisés. Dans ce contexte, l’Anses mettra en place prochainement un groupe de travail chargé d’évaluer les bénéfices et les risques nutritionnels des édulcorants et la nécessité éventuelle d’élaboration de recommandations pour les populations les plus concernées. »

L’évaluation bénéfices/risques nutritionnels portera donc plus largement, au delà de l'aspartame, sur les édulcorants intenses, et l’éventualité d’élaborer des recommandations envers des populations sensibles (possiblement femmes enceintes) qui pourraient être identifiées durant ce travail.

mardi 25 janvier 2011

Aspartame suite



Le CVF s’est rendu à la conférence sur le sujet de la nécessité de réévaluer l’aspartame, organisée par le RES vendredi 21 janvier à la Faculté de Médecine à Paris à l’occasion du passage à Paris du Dr Morando Soffritti.

Le Dr Morando Soffritti, directeur scientifique de l’Institut Ramazzini de Bologne a présenté un bilan des différentes études menées à l’Institut sur l’aspartame. L’Institut Ramazzini est un institut de recherche en cancerologie environnementale conduisant des études toxicologiques depuis près de 50 ans, et à l’origine de la découverte de substances cancérogènes comme le chlorure de vinyle ou le formaldehyde.

L’aspartame, édulcorant intense de synthèse, est présent dans plus de 6 000 produits de consommation courante, de la boisson light, en passant par certains yaourts allégés, les chewing-gums, ainsi que dans bon nombre de médicaments.

La dose journalière admissible, est actuellement en France de 40 milligrammes d’aspartame par kilo de poids corporel. Or, la récente étude présentée conclue à des effets cancérogènes sur l’animal avec une exposition à l’aspartame proche de celle qu’un humain peut consommer. Les expérimentations du Dr Soffritti sur le rongeur montrent un effet lié à la quantité d’aspartame consommée, mais également une relation de l’apparition précoce de certains cancers avec une exposition pendant la vie fœtale via l’alimentation de la mère.

Cette actualité fait écho à la publication de l’étude épidémiologique danoise portant sur près de 60 000 femmes enceintes mettant en évidence l’accroissement de risque de prématurité de 38 % dès la consommation journalière d’une canette de soda à l’aspartame, et l’augmentation de prématurité 78 % avec 4 canettes ou plus.

Il est à noter qu’outre le faisceau d’indications d’un risque lié à la consommation d’aspartame, cet édulcorant n’apporte pas la preuve d’un bénéfice dans la gestion du poids, pour autant cet édulcorant est consommé régulièrement par 200 millions de personnes dans le monde.

mardi 18 janvier 2011

Point sur l'aspartame



L’aspartame, édulcorant largement utilisé dans divers produits de consommation courante (boissons dites « light », médicaments,…) génère régulièrement des doutes quant à son innocuité depuis de nombreuses années. Deux études récentes viennent alourdir encore le poids de cette suspicion. D’une part une étude épidémiologique danoise concernant une relation entre la consommation de boissons édulcorées et le risque d'accouchement prématuré, et d’autre part, une étude de l'European Foundation of Oncology and Environnemental Sciences « B Ramazzini » de Bologne sur la souris concernant un lien entre aspartame et certaines tumeurs.

L’Anses ( Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a d’ores et déjà annoncé qu’elle allait examiner ces études dans le cadre de sa veille permanente.

Le Professeur Jean-François Narbonne (professeur de toxicologie alimentaire à l’université de Bordeaux) appelle à cesser la consommation d’aspartame, soulignant également la nécessité de faire évoluer la méthodologie des tests officiels d’homologation des produits alimentaires :

http://www.francesoir.fr/actualite/sante/pr-narbonne-%E2%80%9Carretez-consommer-l%E2%80%99aspartame%E2%80%9D-64513.html

De son côté, l’Association Internationale pour les Edulcorants rappelle que l'aspartame est d'« Une innocuité constamment réaffirmée par les autorités sanitaires depuis plus de 20 ans »

Le RES (Réseau Environnement Santé), dont le CVF est membre, organise ces jours-ci une conférence ayant pour titre « REEVALUER LES RISQUES DE L’ASPARTAME » à l’occasion du passage du Dr Morando Soffriti à Paris. Conférence à laquelle assistera le CVF. Le Dr Morando Soffriti est l’auteur avec l’équipe du Centre de Recherche sur le Cancer Ramazzini de Bologne, en décembre dernier, dans la revue de référence American Journal of Industrial Medicine, d’une 3eme publication, mettant en évidence un effet cancérogène de l’aspartame.

mardi 11 janvier 2011

Site Kodak-Vincennes, campagne de surveillance 2010

Le Collectif Vigilance Franklin a fait parvenir aux autorités, courant décembre, ses commentaires sur les résultats de la campagne de prélèvements réalisés en 2010 dans le cadre de la surveillance 2009/2011 prévue par arrêté préfectoral sur le site Kodak-Vincennes.

En voici la synthèse :

Cette campagne de prélèvements montre à travers les incohérences des résultats d’analyses qu’il reste un bon nombre d’éléments inconnus sous ce site construit. Dans l’eau de la nappe phréatique, des substances disparaissent pour réapparaitre et des substances dont la quantité était en diminution depuis des années voient leur concentration augmenter à nouveau.

Ces incohérences dues au manque de connaissances des sources mères de polluants (sources eau ou sol) montrent bien que les piézomètres et les puits à gaz ne sont certainement pas placés au dessus des zones les plus polluées et donc ne procurent qu’une simple indication des teneurs en polluants sous ce site.

Il devient par contre évident (au regard des résultats) qu’une de ces sources commence à être mieux localisée. Cette constatation devrait amener à une modification de la surveillance.

Concernant les piézomètres hors site les teneurs en solvant chloré relevées dans la nappe étaient basses en 2003, très élevées en 2009 puis basses à nouveau en 2010. Il est important de rappeler que nous n’avons eu aucun prélèvement entre 2003 et 2009, il est donc bien impossible de pouvoir en conclure que ces résultats ne sont que ponctuels. Seul l’avenir nous permettra une telle conclusion, sans compter qu’il n’y a qu’un seul prélèvement par an ! Seul un piézomètre situé hors du site, continue de révéler des teneurs notables en chlorés (par rapport à l’EDR de 2003) continuant de confirmer un sens d’écoulement au sud du site vers le sud-ouest, en direction du bois de Vincennes. Des cartes du site, à chaque campagne, montrant le panache des polluants, auraient montré clairement ces informations (cartes que nous avons demandées à de multiples reprises)

Une attention particulière doit être portée au niveau des parkings, avec des anomalies dans l’air ambiant en benzène et en acétone, 2 polluants également retrouvés dans la nappe. Le fait de ne pas les retrouver dans les gaz du sol ne permet pas de dire qu’il n’y a pas de transfert de la nappe vers l’air ambiant (il a toujours été dit que les résultats d’analyses dans les puits à gaz n’étaient qu’indicatifs)

Conclusion :

Nous souhaitons rappeler que les études qui ont fait suite à l’EDR avaient un but précis formulé à l’époque par le comité scientifique : pallier les incohérences et incertitudes spatiales et temporelles de l’EDR. Si la dépollution n’a pas été retenue comme solution, cela tenait avant tout à la méconnaissance des localisations de sources mères de polluants et à son coût financier.
Les incohérences et anomalies relevées au cours de ces années de surveillance laissent entrevoir que la surveillance, telle qu’elle est actuellement, n’est pas en mesure de pouvoir jouer son rôle initial et que l’on est loin d’avoir la moindre maîtrise de ce site pollué. La localisation des sources réserves de polluants (sol et eau), les voies de transfert (des gaz des sols et de la nappe), le devenir des chlorés dans les sols (vaste sujet d’étude au niveau européen), les écoulements de la nappe et par conséquence le mouvement des polluants) restent inconnus. Une seule zone, au fur et à mesure des analyses et des années, commence à se dessiner plus clairement comme étant une des zones sources de polluants.

Pour le moment nous constatons que malgré un arrêté préfectoral permettant de faire évoluer le programme de surveillance pour s’adapter aux besoins, le bureau d'étude ne propose que de maintenir les prélèvements d’eau de la nappe hors du site. Ces prélèvements hors site n’étaient prévus initialement que pour la première année, sauf si des anomalies étaient retrouvées, ce qui bien est le cas. Le bureau d'étude commandité par Kodak, en charge de la surveillance, se contente de suivre l’arrêté préfectoral sans envisager sa nécessaire évolution. Pourtant au fur et à mesure des années, la cartographie de la pollution a évolué, les zones de prélèvements devraient pouvoir évoluer également, à minima, il devient nécessaire de connaitre les réserves de polluants entre le PZ2 et le PZ6 (piézomètres éloignés de 100m) et d’en connaitre les risques. Pour autant, à ce jour, aucune investigation n’est proposée pour réellement évaluer les risques sur certaines zones critiques de ce site.

dimanche 2 janvier 2011

Adoption de l'Agenda 21


L’Agenda 21 de Vincennes a été adopté courant décembre par le Conseil Municipal.
Cet Agenda 21 dont l’élaboration a débuté en avril 2009 est le fruit d’un travail de concertation entre les Vincennois, les élus, les services municipaux, sur les termes d’un engagement de la ville de Vincennes pour un développement durable. Vincennes est la première ville du Val de Marne a se doter de cet outil.

Le CVF s’est largement exprimé, au sein des instances de concertation, en tant que citoyen lors des forums 21, mais également en tant qu’expert dans les réunions de Comité afin de porter au mieux les considérations de santé environnementale.

Cet Agenda 21, qui sera édité durant le premier trimestre 2011, s’organise autour de 5 axes :

- Le bâti :
Concerne la construction et la réhabilitation durable des opérations publiques, l’adaptation des logements privés, sociaux, anciens ou dégradés, l’adaptation de l’offre de logement et la diversité des locaux commerciaux…

- La nature et les espaces collectifs :
Les mobilités douces, les transports en communs, la trame verte, les espaces non bâtis…

- La solidarité et l’économie :
La solidarité sociale, intergénérationnelle, l’économie sociale et solidaire, le tissu économique vincennois, le sport et le tourisme, la coopération décentralisée…

- La santé et l’environnement :
A l’intérieur des bâtiments et dans l’espace public, la lutte contre les pollutions et les nuisances, l’amélioration des connaissances…

- Les pratiques et contraintes de chacun, et l’engagement de tous :
La sensibilisation, les déchets, la participation de tous…

Le CVF se félicite de voir la question de santé environnementale mise ainsi en exergue comme axe structurant du développement de la ville.