Le Collectif Vigilance Franklin a fait parvenir aux autorités, courant décembre, ses commentaires sur les résultats de la campagne de prélèvements réalisés en 2010 dans le cadre de la surveillance 2009/2011 prévue par arrêté préfectoral sur le site Kodak-Vincennes.
En voici la synthèse :
Cette campagne de prélèvements montre à travers les incohérences des résultats d’analyses qu’il reste un bon nombre d’éléments inconnus sous ce site construit. Dans l’eau de la nappe phréatique, des substances disparaissent pour réapparaitre et des substances dont la quantité était en diminution depuis des années voient leur concentration augmenter à nouveau.
Ces incohérences dues au manque de connaissances des sources mères de polluants (sources eau ou sol) montrent bien que les piézomètres et les puits à gaz ne sont certainement pas placés au dessus des zones les plus polluées et donc ne procurent qu’une simple indication des teneurs en polluants sous ce site.
Il devient par contre évident (au regard des résultats) qu’une de ces sources commence à être mieux localisée. Cette constatation devrait amener à une modification de la surveillance.
Concernant les piézomètres hors site les teneurs en solvant chloré relevées dans la nappe étaient basses en 2003, très élevées en 2009 puis basses à nouveau en 2010. Il est important de rappeler que nous n’avons eu aucun prélèvement entre 2003 et 2009, il est donc bien impossible de pouvoir en conclure que ces résultats ne sont que ponctuels. Seul l’avenir nous permettra une telle conclusion, sans compter qu’il n’y a qu’un seul prélèvement par an ! Seul un piézomètre situé hors du site, continue de révéler des teneurs notables en chlorés (par rapport à l’EDR de 2003) continuant de confirmer un sens d’écoulement au sud du site vers le sud-ouest, en direction du bois de Vincennes. Des cartes du site, à chaque campagne, montrant le panache des polluants, auraient montré clairement ces informations (cartes que nous avons demandées à de multiples reprises)
Une attention particulière doit être portée au niveau des parkings, avec des anomalies dans l’air ambiant en benzène et en acétone, 2 polluants également retrouvés dans la nappe. Le fait de ne pas les retrouver dans les gaz du sol ne permet pas de dire qu’il n’y a pas de transfert de la nappe vers l’air ambiant (il a toujours été dit que les résultats d’analyses dans les puits à gaz n’étaient qu’indicatifs)
Conclusion :
Nous souhaitons rappeler que les études qui ont fait suite à l’EDR avaient un but précis formulé à l’époque par le comité scientifique : pallier les incohérences et incertitudes spatiales et temporelles de l’EDR. Si la dépollution n’a pas été retenue comme solution, cela tenait avant tout à la méconnaissance des localisations de sources mères de polluants et à son coût financier.
Les incohérences et anomalies relevées au cours de ces années de surveillance laissent entrevoir que la surveillance, telle qu’elle est actuellement, n’est pas en mesure de pouvoir jouer son rôle initial et que l’on est loin d’avoir la moindre maîtrise de ce site pollué. La localisation des sources réserves de polluants (sol et eau), les voies de transfert (des gaz des sols et de la nappe), le devenir des chlorés dans les sols (vaste sujet d’étude au niveau européen), les écoulements de la nappe et par conséquence le mouvement des polluants) restent inconnus. Une seule zone, au fur et à mesure des analyses et des années, commence à se dessiner plus clairement comme étant une des zones sources de polluants.
Pour le moment nous constatons que malgré un arrêté préfectoral permettant de faire évoluer le programme de surveillance pour s’adapter aux besoins, le bureau d'étude ne propose que de maintenir les prélèvements d’eau de la nappe hors du site. Ces prélèvements hors site n’étaient prévus initialement que pour la première année, sauf si des anomalies étaient retrouvées, ce qui bien est le cas. Le bureau d'étude commandité par Kodak, en charge de la surveillance, se contente de suivre l’arrêté préfectoral sans envisager sa nécessaire évolution. Pourtant au fur et à mesure des années, la cartographie de la pollution a évolué, les zones de prélèvements devraient pouvoir évoluer également, à minima, il devient nécessaire de connaitre les réserves de polluants entre le PZ2 et le PZ6 (piézomètres éloignés de 100m) et d’en connaitre les risques. Pour autant, à ce jour, aucune investigation n’est proposée pour réellement évaluer les risques sur certaines zones critiques de ce site.
En voici la synthèse :
Cette campagne de prélèvements montre à travers les incohérences des résultats d’analyses qu’il reste un bon nombre d’éléments inconnus sous ce site construit. Dans l’eau de la nappe phréatique, des substances disparaissent pour réapparaitre et des substances dont la quantité était en diminution depuis des années voient leur concentration augmenter à nouveau.
Ces incohérences dues au manque de connaissances des sources mères de polluants (sources eau ou sol) montrent bien que les piézomètres et les puits à gaz ne sont certainement pas placés au dessus des zones les plus polluées et donc ne procurent qu’une simple indication des teneurs en polluants sous ce site.
Il devient par contre évident (au regard des résultats) qu’une de ces sources commence à être mieux localisée. Cette constatation devrait amener à une modification de la surveillance.
Concernant les piézomètres hors site les teneurs en solvant chloré relevées dans la nappe étaient basses en 2003, très élevées en 2009 puis basses à nouveau en 2010. Il est important de rappeler que nous n’avons eu aucun prélèvement entre 2003 et 2009, il est donc bien impossible de pouvoir en conclure que ces résultats ne sont que ponctuels. Seul l’avenir nous permettra une telle conclusion, sans compter qu’il n’y a qu’un seul prélèvement par an ! Seul un piézomètre situé hors du site, continue de révéler des teneurs notables en chlorés (par rapport à l’EDR de 2003) continuant de confirmer un sens d’écoulement au sud du site vers le sud-ouest, en direction du bois de Vincennes. Des cartes du site, à chaque campagne, montrant le panache des polluants, auraient montré clairement ces informations (cartes que nous avons demandées à de multiples reprises)
Une attention particulière doit être portée au niveau des parkings, avec des anomalies dans l’air ambiant en benzène et en acétone, 2 polluants également retrouvés dans la nappe. Le fait de ne pas les retrouver dans les gaz du sol ne permet pas de dire qu’il n’y a pas de transfert de la nappe vers l’air ambiant (il a toujours été dit que les résultats d’analyses dans les puits à gaz n’étaient qu’indicatifs)
Conclusion :
Nous souhaitons rappeler que les études qui ont fait suite à l’EDR avaient un but précis formulé à l’époque par le comité scientifique : pallier les incohérences et incertitudes spatiales et temporelles de l’EDR. Si la dépollution n’a pas été retenue comme solution, cela tenait avant tout à la méconnaissance des localisations de sources mères de polluants et à son coût financier.
Les incohérences et anomalies relevées au cours de ces années de surveillance laissent entrevoir que la surveillance, telle qu’elle est actuellement, n’est pas en mesure de pouvoir jouer son rôle initial et que l’on est loin d’avoir la moindre maîtrise de ce site pollué. La localisation des sources réserves de polluants (sol et eau), les voies de transfert (des gaz des sols et de la nappe), le devenir des chlorés dans les sols (vaste sujet d’étude au niveau européen), les écoulements de la nappe et par conséquence le mouvement des polluants) restent inconnus. Une seule zone, au fur et à mesure des analyses et des années, commence à se dessiner plus clairement comme étant une des zones sources de polluants.
Pour le moment nous constatons que malgré un arrêté préfectoral permettant de faire évoluer le programme de surveillance pour s’adapter aux besoins, le bureau d'étude ne propose que de maintenir les prélèvements d’eau de la nappe hors du site. Ces prélèvements hors site n’étaient prévus initialement que pour la première année, sauf si des anomalies étaient retrouvées, ce qui bien est le cas. Le bureau d'étude commandité par Kodak, en charge de la surveillance, se contente de suivre l’arrêté préfectoral sans envisager sa nécessaire évolution. Pourtant au fur et à mesure des années, la cartographie de la pollution a évolué, les zones de prélèvements devraient pouvoir évoluer également, à minima, il devient nécessaire de connaitre les réserves de polluants entre le PZ2 et le PZ6 (piézomètres éloignés de 100m) et d’en connaitre les risques. Pour autant, à ce jour, aucune investigation n’est proposée pour réellement évaluer les risques sur certaines zones critiques de ce site.
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