Le rapport 2013 de l’ANSES sur les radiofréquences est
sorti, à tout un chacun de conclure sur la qualité du millésime. Quoi qu’il en
soit avant que de tirer des plans sur la comète d’un vin encore vert, une
petite fiche de lecture s’impose.
Oui, les
radiofréquences entraînent bien des effets biologiques.
C’est-à-dire qu’une exposition aux radiofréquences, entraîne une réponse de réaction dans nos organismes.
La constatation d’effets biologiques signifie que les
radiofréquences ne sont pas « invisibles » pour nos organismes.
Non, nos
scientifiques ne savent pas vraiment, au vu des « études retenues »,
si ces réactions de nos organismes, vont entrainer, à terme, un effet sur notre santé...
Seul l’avenir le dira… au travers de nouvelles études, ou
de constatations in situ…
Si nous étions dans une série policière, nous pourrions
conclure que le « suspect RF »
est toujours dans la liste des suspects, mais les « experts » n’ont
pas encore cumulé assez de preuves irréfutables pour que le procès s’ouvre dans
de bonnes conditions. Il faudra attendre bien des années avant que
l’expert engage son avis…
Toutefois, la conclusion demeure : l’expert ne
« lave » pas le suspect de son crime, il constate juste le manque de
preuve pour pouvoir l’inculper !
Et, en attendant... enjoint à la
prudence compte tenu des éléments de doute persistant dans le temps et les
études, d’un rôle omniprésent et exponentiel du suspect RF dans notre
environnement.
Une liberté surveillée en quelque sorte… en attente d’un
procès.
Pour l’heure, dans ce vaste flou savamment orchestré,
notre association retient :
-
Que les
radiofréquences ne sont disculpées de rien ( pas de preuve d’effet sanitaire en population générale, mais pas de preuve non plus de non-effet, bien
au contraire)
-
Que l’Anses recommande de préserver les enfants
des radiofréquences. En effet, s’il revient à la responsabilité des parents de
guider à préserver sa progéniture des actions volontaires (portables,
tablettes, DECT…,) quelle est leur marge d’action dans une exposition atypique
aux antennes-relais ? Un accompagnement au déménagement au prétexte
d’une anormalité d’exposition ?
-
Que la quantification des valeurs d’exposition
réelle aux radiofréquences (tout contributeur confondu) fait défaut dans un
monde où les expositions sont exponentielles et plurielles (antennes-relais, compteurs
intelligents, wifi, babyphones, etc…)
- Qu’il faut travailler à réduire et/ou empêcher
les points atypiques, récemment renommés, PPE : Points Plus Exposés ( que
la moyenne des expositions constatées) ! Et si l’on en croit la moyenne nationale
retenue par le Copic (99% des niveaux d’exposition modélisés inférieurs à 2,7
V/m) notre ville de Vincennes serait une mine de PPE ! Non pas que
Vincennes soit exceptionnelle de ce point de vue (et heureusement !), mais
simplement parce que Vincennes compte un Comité Local de Concertation très
actif à identifier et mesurer le plus correctement possible les expositions sur
la Commune
-
Que les nouvelles implantations ou modifications
d’implantation d’antennes par les opérateurs, doivent faire l’objet d’études
prospectives en matière d’exposition et de concertation. Notre association y
veille tout particulièrement au sein du Comité Local de Concertation
En synthèse, notre association, tire de ce tiède avis de
l’Anses, qu’il est nécessaire d’étendre le peu d’outil de contrainte
législative existant à tout matériel
émettant des radiofréquences ( information du consommateur (DAS), contrainte
d’émission maximale pour le fabricant, de plus nous savons que dès lors que l’information
est obligatoire, les fabricants travaillent à réduire les DAS
et finalement font de cette concurrence à réduire l’exposition de
l’utilisateur, un argument commercial !), ce à quoi nous disons oui évidemment puisque
nous militions dans ce sens. Qu’il faut réduire les points atypiques, et bien
évidemment nous disons oui ! Qu’il faut travailler à ne pas surmultiplier
les émissions de radiofréquences dans un lieu déjà fort exposé, et là encore
nous disons oui !
Nous aspirons à trouver le juste milieu entre le bénéfice
technologique et le risque, non dénié, mais au contraire travaillé afin de le
maitriser à un niveau acceptable pour les plus fragiles d’entre nous, notamment
les jeunes enfants. Nous ne saurions trancher, là où le scientifique ne sait le
faire mais persiste à s’interroger, nous prenons acte de sa non-capacité à
conclure.
Face à une telle situation nous nous estimons en droit d’attendre que le politique sache au moins transcrire les recommandations minimalistes de l'ANSES en action réelle.
Apres lecture des 460 pages de mollesse scientifique,
nous ne saurions, quant à nous, mollir sur notre VIGILANCE bien nommée.
Lien vers le rapport complet (Avis et recommandations, rapport scientifique) : http://www.anses.fr/fr/documents/AP2011sa0150Ra.pdf
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