
Le CVF s’est rendu à la conférence sur le sujet de la nécessité de réévaluer l’aspartame, organisée par le RES vendredi 21 janvier à la Faculté de Médecine à Paris à l’occasion du passage à Paris du Dr Morando Soffritti.
Le Dr Morando Soffritti, directeur scientifique de l’Institut Ramazzini de Bologne a présenté un bilan des différentes études menées à l’Institut sur l’aspartame. L’Institut Ramazzini est un institut de recherche en cancerologie environnementale conduisant des études toxicologiques depuis près de 50 ans, et à l’origine de la découverte de substances cancérogènes comme le chlorure de vinyle ou le formaldehyde.
L’aspartame, édulcorant intense de synthèse, est présent dans plus de 6 000 produits de consommation courante, de la boisson light, en passant par certains yaourts allégés, les chewing-gums, ainsi que dans bon nombre de médicaments.
La dose journalière admissible, est actuellement en France de 40 milligrammes d’aspartame par kilo de poids corporel. Or, la récente étude présentée conclue à des effets cancérogènes sur l’animal avec une exposition à l’aspartame proche de celle qu’un humain peut consommer. Les expérimentations du Dr Soffritti sur le rongeur montrent un effet lié à la quantité d’aspartame consommée, mais également une relation de l’apparition précoce de certains cancers avec une exposition pendant la vie fœtale via l’alimentation de la mère.
Cette actualité fait écho à la publication de l’étude épidémiologique danoise portant sur près de 60 000 femmes enceintes mettant en évidence l’accroissement de risque de prématurité de 38 % dès la consommation journalière d’une canette de soda à l’aspartame, et l’augmentation de prématurité 78 % avec 4 canettes ou plus.
Il est à noter qu’outre le faisceau d’indications d’un risque lié à la consommation d’aspartame, cet édulcorant n’apporte pas la preuve d’un bénéfice dans la gestion du poids, pour autant cet édulcorant est consommé régulièrement par 200 millions de personnes dans le monde.